
Dans une lettre adressée vendredi 14 février 2020 au gouverneur Carly Nzanzu Kasivita du Nord-Kivu, les 25 organisations, environnementales et de défense des droits humains, membres de la SEPD, relèvent 5 différentes menaces qui pèsent sur le Parc National des Virunga, un site du patrimoine mondial en péril depuis 1994. Selon ces organisations, en effet ;
- Le Parc, depuis des années déjà constitue la zone de prédilection d’un nombre indéterminé des bandes et groupes criminels ; FDLR, ADF, Mayi mayi et autres
- Les raisons liées aux opérations militaires menées par les FARDC ont conduit à un déploiement important des militaires dans le Parc. Ce qui accentuerait, selon elles, les actes de braconnage, pêche illicite, … entretenus, selon leurs différents rapports par certains militaires congolais.
- La sécurité des civils voyageant à travers le Parc n’est plus rassurée. Le système d’escortes des véhicules entre Kiwanja et Kanyabayonga commencé depuis des années déjà reste inchangé et pérenne.
- Les cas de spoliation des espaces du Parc ; axe Kingi-Kilolirwe-Bishusha, territoire de Masisi, axe Katwiguru-Nyamilima-Ishasha, le couloir Cote ouest du Lac Edouard en territoire de Lubero et la zone Mayangose- Lubiriya en territoire de Beni, pour la plupart entretenues par certains politiciens, menacent d’émietter le Parc. Et en fin,
- Le lac Edouard qui est devenu une source d’approvisionnement et financement des activités criminelles des groupes Mayi mayi, pendant que la campagne de multiplication des pêcheries autour de ce Lac en violation des limites de ses capacités est constamment menée par nombreux acteurs politiques,…
Rappelant les termes de son plan d’action prioritaire pour le secteur environnemental tel que rendu public lors de son discours d’investiture en juin 2019, comme chef de l’exécutif provincial du Nord-Kivu, ces organisations voulaient voir Carly Nzanzu Kasivita s’activer à agir en faveur de la sauvegarde du Parc National des Virun